Capitolo 4 :: Chapitre 4

Pubblicato: 19-02-19 - Ultimo aggiornamento: 19-02-19

Commenti: Merci à Mecury80 et à Fankaori pour vos reviews. Voici le chap4, j'espère qu'il vous plaira. ~Cat~

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Chapitre 4  

Un mois s'était écoulé depuis la révélation et la conversation entre Mick et Ryô. Ce dernier avait suivi les conseils de son ami, il avait juste accepté ce que Kaori concédait de lui donner. Sans rien demander de plus. Il se contentait de cela et en était même heureux. Après tout, comme le lui avait rappelé Mick, elle vivait toujours avec lui. Rien que cela, cela lui suffisait.  

Ryô rentrait chez lui, comme ce qui était devenu son habitude, peu avant 19 heures pour rester à l'appartement. En effet, après dîner, il restait chez eux, il ne faisait plus la tournée des bars.  

Parfois, Kaori pouvait passer la soirée avec lui, devant la télévision ou bien elle restait juste avec lui alors qu'elle lisait un livre pendant que lui vaquait à autre chose. Enfin, il faisait semblant car toute son attention n'était portée que sur elle et uniquement elle.  

Quant Ryô ouvrit la porte de l'appartement, il se rendit tout de suite compte que Kaori dormait sur le canapé. La télévision marchait mais le DVD qu'elle avait mis, lui, était fini.  

Égoïstement, Ryô prit quelques instants à regarder son ange dormir. Là, il pouvait le faire ouvertement. Elle se tenait positionner sur le côté, bien installée, un oreiller sous la tête, habillée juste d'un tee-shirt et d'un pantalon de pyjama. Elle semblait dormir paisiblement. Cela réchauffa le cœur du nettoyeur. Inconsciemment, sa main se leva et se dirigea vers la tête de son ange. Il la stoppa à quelques millimètres de la joue de sa bien-aimée, puis la bougea comme s'il pouvait vraiment caresser sa joue. Il se mit alors à imaginer ce que cela serait s'il pouvait vraiment la toucher. Les sensations que cela lui procurerait, la douce chaleur qu'il ressentirait. Il laissa tout cela l'envahir. Tout ce qu'il avait pu ressentir lors de cette nuit. Que ne donnerait-il pas pour revivre cette nuit ? Que ne ferait-il pas pour que Kaori accepte de lui donner une ultime chance. Là, il pourrait lui montrer et lui prouver qu'elle n'avait rien à craindre. Qu'il ferait tout pour son bonheur.  

Il ferma les yeux pour tenter d'apaiser cette douleur de désespoir qu'il ressentait dans la poitrine. Il devait être patient et garder un espoir, aussi infime fut-il !  

Il reprit ses esprits lorsqu'il entendit son ange se réveiller. Immédiatement, il retira sa main.  

Kaori s'étira avant d'ouvrir les yeux. Quand elle les ouvrit, elle vit que Ryô se tenait debout à quelques centimètres d'elle. Cela aurait dû la surprendre mais en réalité, elle s'y était quelque peu habituée. En effet, cela n'était pas la première fois qu'elle se retrouvait dans une telle situation avec lui. Il lui arrivait fréquemment ces derniers temps de s'endormir sur le canapé, et il n'était pas rare qu'à son réveil, elle trouve Ryô à ses côtés. Même si elle faisait tout pour ne pas le montrer, elle se sentait rassurée, elle savait qu'il veillait sur elle malgré tout ce qui se passait entre eux. Pourtant, elle ne pouvait pas franchir le pas, et accepter ce qu'il visiblement lui offrait. Il n'y avait aucune ambiguïté de la part de Ryô. Pour la première fois de sa vie, il était ouvert et montrait ce qu'il voulait.  

- Tu es rentré, il y a longtemps ? Demanda une Kaori encore endormie, Quelle heure est-il ? Je devrais certainement aller préparer le dîner. Elle se leva et était sur le point de se diriger vers la cuisine quand Ryô lui dit,  

- Ça ira, va plutôt te coucher. Je m'occupe du dîner, ne t'inquiète pas. Je t'appellerai quand ce sera prêt.  

Elle se retourna, surprise mais aussi quelque peu soulagée ; il était vrai qu'elle mentirait si elle disait qu'elle n'était pas fatiguée et que cela l'arrangeait que Ryô s'en occupe. Une autre preuve, pensa-t-elle mais très vite elle secoua la tête. Elle ne voulait pas aller dans cette direction. Cela remettrait tellement en cause ses certitudes.  

Elle hocha de la tête puis, prit la direction de sa chambre. Alors qu'elle passait tout près de Ryô, elle ne put empêcher son cœur de battre un peu plus vite, malgré tous ses efforts pour se contrôler. Cela ne l'aida pas, en voyant Ryô qui faisait tout lui aussi, pour rester impassible alors qu'à l'intérieur il bouillonnait. Il se retenait de ne pas toucher le bras nu de son ange qui se trouvait à peine à quelques millimètres du sien. De ne pas la frôler, ne serait-ce que par inadvertance.  

Bien que Kaori ne se soit arrêtée qu'une seconde, cela leur paru à tous les deux une éternité, comme si le temps avait été suspendu.  

Puis, elle reprit sa marche et gagna sa chambre.  

Ryô souffla et ferma les yeux pour se calmer. Pour calmer cette tempête d'émotions qu'il avait en lui. Il devait se contrôler coûte que coûte. La sentir, la ressentir aussi proche de lui et être dans la totale incapacité de ne serait-ce que de l'effleurer. Cela le rendait fou, fou de douleur et fou de colère envers lui.  

Quant il rouvrit les yeux, il vit que la télévision était toujours en marche ainsi que le lecteur DVD. Il se demanda devant quoi son ange s'était endormie. D'une certaine façon, le savoir, pouvait le rendre plus proche d'elle.  

Debout, face à la télévision, Ryô mit donc le lecteur DVD en marche et ce qu'il vit le retourna. S'il pensait qu'il venait de subir une tempête d'émotions, ce n'était rien à ce qu'il ressentait maintenant en regardant ce DVD.  

En effet, il ne s'agissait pas d'un DVD ordinaire.  

Ryô voulut s'asseoir sur le canapé mais le rata et se retrouva par-terre, à regarder ce film.  

Kaori avait regagné sa chambre depuis cinq bonnes minutes quand elle eut envie d'un verre d'eau. Elle ouvrit la porte de sa chambre puis prit la direction des escaliers. Arrivée à mi-hauteur, elle fut bouleversée par le spectacle auquel elle assistait.  

De là où elle se trouvait, elle pouvait clairement voir Ryô, assis pas terre en train de regarder la télévision, touchant du bout des doigts de sa main gauche l'écran de télévision.  

De son emplacement et bien qu'il ne parlât pas fort, Kaori pouvait parfaitement entendre ce qu'il disait. La voix de Ryô était submergée d'émotions.  

- Je sais… Je sais que ta maman est très en colère contre moi. Je-Je ne peux pas la blâmer, au contraire. Tout est de ma faute. Elle ne veut pas que je fasse partie de vos vies, et je l'ai accepté. J'accepterai et ferai tout ce qu'elle veut. Cependant, il faut que tu saches que je serai toujours là, pour ta maman et toi. Toujours ! Vous êtes, ce que j'ai de plus précieux. Je vous protégerai toujours.  

A ses mots, Kaori mit la main devant la bouche pour ne laisser aucun son s'échapper. Tout doucement, elle regagna sa chambre. Quand elle referma la porte, elle s'y adossa. Puis, elle se laissa glisser pour s'asseoir par-terre. Elle avait du mal à respirer ; sa respiration était coupée, lourde. Elle tremblait et sans qu'elle ne s'en rende vraiment compte, elle ne réalisa qu'elle pleurait que quand elle sentit ses joues mouillées. Elle ne pouvait stopper ses larmes. Les mêmes larmes qu'elle s'était jusqu'à présent refusée de laisser couler.  

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Plusieurs jours s'étaient écoulés depuis cette soirée. Au début, Kaori voulait continuer comme elle avait fait durant ces dernières semaines mais cela devenait de plus en plus difficile. La scène dont elle avait été le témoin l'avait touchée plus qu'elle ne pouvait l'imaginer. Cela, plus l'attitude toujours aussi bien bienveillante de Ryô à son égard quoiqu'elle fasse ou dise. Au début, elle avait essayé d'effacer ce qu'elle avait vu, s'était convaincue que cela ne changeait rien, que son attitude envers lui resterait la même. Cependant, elle devait se rendre à l'évidence ; cette soirée, qu'elle le veuille ou non, avait tout fait basculer. Elle ne pouvait plus être aussi indifférente et dure envers lui. Quelque chose en elle s'était adoucie à son égard. Maintenant, elle en était consciente. Elle avait repris confiance en lui. Par moment, cela l'agaçait et la mettait hors d'elle mais elle devait l'accepter. Accepter le fait qu'elle était en train de lui pardonner et surtout, de lui accorder l'ultime chance qu'il lui suppliait d'avoir.  

A Suivre...  

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